Un tour-opérateur proposer de chasser le chamois pour 3000 euros dans le Ventoux, une pétition appelle au boycott

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À Carpentras, une entreprise a créé la polémique avec sa dernière offre: chasser le chamois dans le Ventoux contre 3000 euros. Une pétition appelle au boycott de cette activité.

Pourtant, une telle activité n’est pas illégale, elle est d’ailleurs particulièrement très encadrée. L’entreprise « Rollet Safaris et expéditions », à l’origine de cette initiative, est une agence de voyages spécialisée sur la chasse basée depuis 25 ans à Carpentras.

Un safari à 3000 euros pour chasser le chamois dans le Ventoux ciblé par une pétition. Crédit photo : Shutterstock / WildMedia

Leur offre propose quatre nuits en pension complète, avec trois jours de chasse au chamois dans le Mont Ventoux pour 3000 euros. Le problème que pose cette offre, même si elle n’est pas illégale, est que le chamois est une espèce protégée qui fait partie d’un plan de chasse très encadré.

Il existerait entre 400 et 500 spécimens de chamois dans cette région. Ainsi, seule une autorisation préalable pourrait permettre une telle activité de « safari » touristique.

La polémique n’a donc pas tardé à enfler sur les réseaux sociaux, à tel point que le site et la page Facebook de l’entreprise sont désormais inaccessibles. Une pétition, intitulée « Stop à la chasse en safari », a été lancée vendredi dernier et a réuni plus de 55 000 signatures pour appeler à son boycott.

Le chamois est une espèce protégée et sa chasse est très réglementée. Crédit photo : Shutterstock / Pavel Hajer

L’auteur de la pétition dénonce une activité qui « propose à ses clients des safaris où ils pourront non pas admirer mais tuer (chasser) des animaux » et s’insurge des arguments de vente de l’entreprise qui garantit de l’adrénaline : « Donc les animaux ne sont que ça ? Une source d’excitation ?! Il faut stopper d’urgence ces massacres.»

Avant la fermeture de son site, Stéphane Rollet, gérant de la société, expliquait : « La chasse à l’étranger est indispensable à la biodiversité. Sans l’argent généré par les chasseurs sur des territoires, qui n’ont pour la plupart aucune valeur touristique, le braconnage fait rage. N’en déplaise à certains, chasser à l’étranger c’est protéger les espèces de leur disparition ».

Source : La Provence

Au sujet de l'auteur : Jérémy Birien

Journaliste, rédacteur en chef