Le week-end dernier, des gendarmes de haute montagne ont reçu un message d’alerte qui a laissé les secouristes bouche bée.
Mieux vaut prévenir que guérir (à quelques exceptions près). Une jeune femme vient de l’apprendre à ses dépens.
Ce dimanche 9 novembre, les gendarmes de haute-montagne des Pyrénées ont reçu un message d’alerte pour le moins inquiétant, aux alentours de 17 heures 30, rapporte France 3 Occitanie.
Celui-ci indiquait qu’une randonneuse de 20 ans était mal en point au niveau du secteur du refuge du Rulhe, au-dessus d’Aston, à près de 2400 mètres d’altitude, détaillent nos confrères.
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Impossible de contacter la victime
Selon les premiers éléments, la vingtenaire semblait en état d’hypothermie. Face à l’urgence de la situation, les secouristes étaient prêts à intervenir pour lui venir en aide, mais la réalité était tout autre.
La victime a activé sa balise GPS depuis son téléphone portable pour prévenir les gendarmes. Mais ces derniers n’ont pas réussi à entrer en contact avec elle en raison de l’absence de réseau.
« Le SMS d’alerte tombe sur des plateformes. Ce ne sont jamais les mêmes. Parfois elles sont situées au Canada, parfois aux États-Unis ou en Europe. Les messages nous sont ensuite transmis. C’est compliqué. On passe par la plateforme, on pose des questions et cette dernière renvoie des SMS via les satellites », explique le lieutenant Jean-Marc Galin à nos confrères.
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Les secouristes annulent l’opération
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’équipe présente ce jour-là est tombée des nues en découvrant ce qu’il s’est passé réellement.
La promeneuse peu expérimentée était en excellente santé. Cette dernière avait juste froid.. aux pieds. C’est pour cette raison qu’elle a décidé d’alerter les secours. Résultat : les gendarmes ont stoppé l’opération de sauvetage.
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« Le lendemain, je suis allé patrouiller dans le secteur où étaient les trois jeunes randonneurs et je les ai croisés alors qu’ils redescendaient. Je leur ai expliqué qu’il ne fallait pas déclencher une alerte pour ça. Ils ont compris le message », assure le lieutenant.
Avant d’ajouter :
« Le problème, c’est qu’on est de plus en plus confrontés à des personnes qui n’ont pas les codes de la montagne. Pour eux, c’est un terrain de sport. Ils n’ont pas l’équipement nécessaire et ne se renseignent pas toujours sur les conditions climatiques. Si on intervient pour ce type d’alerte, on prend le risque de passer à côté d’une véritable urgence ».
À bon entendeur !
