Des scientifiques découvrent une nouvelle espèce d'australopithèque ayant vécu il plus de 2 millions d'années en Afrique

Une récente étude fait état d’une découverte scientifique inédite : deux espèces humaines ont vécu ensemble en Afrique il y a plusieurs millions d’années.

Il y a 50 ans, des paléontologues ont fait une trouvaille exceptionnelle dans la région d’Afar en Éthiopie : le squelette de l’australopithèque Lucy.

Plus récemment, une nouvelle découverte a été faite sur le site Ledi-Geraru. Celle-ci pourrait bien bouleverser notre compréhension de l’évolution humaine.

En effet, des chercheurs ont mis la main sur des fossiles de mâchoires datant de 2,5 millions d’années. Au total, les spécialistes ont analysé six molaires, deux incisives, une prémolaire et une canine.

Reconstitution en silicone effectuée par la paléoartiste Élisabeth Daynès Crédit Photo : S.Entressangle

Deux espèces différentes sur un même territoire

Ces restes dentaires appartiendraient à deux espèces primitives différentes : à un représentant du genre Homo et à un Australopithèque encore non identifié. Ces deux homidés auraient co-exister sur le même territoire.

Les résultats de cette étude sont disponibles dans la revue Nature depuis le mercredi 13 août 2025. Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette révélation remet en question la conception linéaire de l’évolution.

« L'image que beaucoup ont en tête, celle d'une progression du singe à Néandertal puis à l'homme moderne, est fausse. L'évolution humaine ne fonctionne pas comme cela, elle est aléatoire et ressemble plutôt à un arbre touffu, avec des formes de vie qui s'adaptent ou s'éteignent », explique Kaye Reed, anthropologue et professeure à l'Arizona State University.

Photos montrant les dents découvertesCrédit Photo : Amy Rector, Virginia Commonwealth University

La découverte de cette nouvelle espèce s’accompagne de nombreuses questions. Par exemple, Homo et Australopithèque avaient-ils le même régime alimentaire ?

« S'ils mangeaient les mêmes aliments, dans un environnement relativement aride, l'un d'eux aurait pu être contraint de consommer des aliments secondaires ou se disputer la nourriture », s’interroge la codirectrice du Ledi-Geraru Research Project.

Il faudra patienter encore un peu avant de nommer la nouvelle espèce d’Australopithèque.

Crédit Photo : Amy Rector, Virginia Commonwealth University

« Notre découverte idéale serait un crâne d'Australopithèque afin de mieux comprendre l'évolution du genre. Ce serait encore mieux de trouver les squelettes », poursuit la chercheuse.

Source : Science et Vie
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