Une série de photographies met en lumière une population de lions ayant quitté le désert de Namibie pour s’installer sur la côte atlantique.
En Namibie, un groupe de lions a quitté le désert pour vivre sur la côte atlantique. Un nouvel environnement qui leur offre une chance de survie alors que le changement climatique et la raréfaction des proies terrestres menacent les grands félins.
Reconnus comme « les seuls lions maritimes » par la communauté scientifique, ces fauves forment le clan de la côte des Squelettes, nous apprend la BBC.
Le nouveau mode de vie de ces prédateurs a été immortalisé par Griet Van Malderen, photographe animalière basée en Belgique.
Crédit Photo : Griet Van Malderen
L’une de ses photos a récemment été récompensée au concours du Wildlife Photographer of the Year. Cette illustration met en lumière Gamma, une lionne veillant sur une carcasse de phoque sur une plage de galets.
« Elle gardait cette otarie du Cap toute la journée… C'est vraiment incroyable de voir comment leur comportement commence à changer. Cette photographie montre à quel point ces animaux sont résilients », confie Griet Van Malderen auprès de la chaîne britannique.
Un mode de vie inédit
Aujourd’hui âgée de trois ans et demi, Gamma est une chasseuse redoutable, capable de tuer quarante phoques en une seule nuit.
« La vie est une question de survie, la lutte est permanente. Le changement climatique a poussé ces lions du désert à s'adapter de manière extraordinaire pour survivre le long de ces plages », poursuit la photographe.
Crédit Photo : Griet Van Malderen
Les lions maritimes se nourrissent de phoques, de flamants roses et de cormorans. Un régime alimentaire bien éloigné de celui de leurs congénères.
Sur les 80 spécimens présents dans le désert du Namib, seuls douze individus se sont installés au bord de l’eau en 2015. De son côté, Gamma fait partie de la première génération de ces lions, explique Philip Stander, expert en conservation.
Crédit Photo : Griet Van Malderen
Selon le spécialiste, des lions vivaient déjà près des plages dans les années 80. Mais les félins ont été contraints de se rendre dans le désert en raison d’un épisode de sécheresse et d’un conflit avec les agriculteurs. Une situation qui réduit leur population. Les félins ont finalement retrouvé le chemin de la mer trente ans plus tard.
« Les animaux ont la capacité de se rétablir, de retrouver la beauté et la force qui les caractérisent. Il faut simplement leur en donner la chance », conclut Philipe Stander.