Le 11 novembre, Mercure se glissera entre la Terre et le Soleil, un phénomène qui ne se reproduira pas avant 2032

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Dans quelques jours, Mercure va s’intercaler entre la Terre et le Soleil, un événement rare qui se produit généralement 13 fois seulement par siècle.

Tous les ans, le 11 novembre – qui coïncide avec la signature de l’armistice de 1918 – est consacré aux commémorations de la Grande Guerre. À cette occasion, de nombreuses cérémonies sont organisées un peu partout dans les pays pour rendre hommage à ceux qui ont combattu dans les tranchées, il y a plus d’un siècle.

Mais, hasard du calendrier, cette journée, d’ordinaire placée sous le signe du recueillement, sera cette année marquée par un tout autre événement qui devrait ravir les férus d’astronomie.

Lundi prochain, Mercure, la plus petite planète du système solaire, passera en effet devant le Soleil. En s’intercalant de la sorte entre notre étoile et la Terre, l’astre sera ainsi visible, sous la forme d’une petite bille noire, traversant le disque lumineux de la gauche vers la droite. (Voir la vidéo ci-dessous du dernier événement similaire, datant du 9 mai 2016).

L’occasion d’apprécier le rapport d‘échelle entre la Terre et Mercure, 2,6 fois plus petite (soit 4 879 km de diamètre) que notre planète bleue.

La planète Mercure. Crédit photo : GooKingSword / Pixabay

Appelé « Transit », ce phénomène astronomique rarissime – qui ne se reproduira pas avant 2032 – sera visible depuis la Terre, du moins partout où le Soleil sera levé.

Les plus chanceux seront les habitants d’Amérique du Nord et du Sud, mais aussi ceux d’Afrique de l’Ouest, d’Australie et d’Asie de l’Est car ils pourront observer le phénomène dans son intégralité.

Pour le reste du monde, comme en Europe et en France par exemple, il ne sera visible que partiellement car le coucher du Soleil interviendra avant la fin de la révolution complète de Mercure. 

En métropole, le phénomène commencera dès 13h15 et pourra être observable jusqu’à 16h48, voire 17h32, selon la luminosité des régions. En revanche, dans certains départements et territoires d’outre-mer, comme en Guadeloupe, en Guyane ou encore à Saint-Pierre-et-Miquelon, les curieux pourront apprécier le spectacle du début à la fin.

Afin que vous puissiez observer ce rendez-vous de Mercure avec le Soleil dans les meilleures conditions, l’Institut de mécanique céleste et de calcul des éphémérides (IMCCE) a dressé un tableau récapitulatif des horaires de passage, selon les villes.

Quelques précautions d'usage :

Il faut savoir que la luminosité du Soleil est telle qu’il est très dangereux et même impossible d’observer le passage de la planète avec des simples lunettes d’éclipse. Et encore moins à l’œil nu, cela va de soi !

Pour l’observer, il faudra donc se munir d’une lunette astronomique ou d’un télescope disposant d’un filtre protecteur de densité 5 de type « mylar », afin d'éviter des dommages irréversibles pour les yeux. Pour rappel, il ne faut jamais perdre de vue que l’observation du Soleil sans la moindre protection peut causer de très graves lésions oculaires.

Ne prenez donc surtout pas le risque d’observer Mercure sans matériel adapté. Les lunettes d’éclipse ou, pire encore, de soleil sont à proscrire.

Si la curiosité vous démange et que vous résidez en Île-de-France, sachez que l’Observatoire de Paris ouvrira ses portes pour l’occasion, mettant à disposition des télescopes mobiles munis de filtres spéciaux.

D’autres événements seront également organisés en région. L’Association française d’astronomie a publié sur son site internet une carte répertoriant tous les sites où l’on pourra observer le phénomène.

Que les moins téméraires se rassurent, ils pourront eux aussi profiter du spectacle devant leur ordinateur car l’événement sera filmé depuis l’Observatoire du Pic de Château-Renard (Alpes) et diffusé en léger différé sur le site internet de l'Observatoire de Paris.

Source : AFA

Au sujet de l'auteur : Mathieu D'Hondt

Évoluant dans la presse web depuis l’époque où celle-ci n’en était encore qu’à ses balbutiements, Mathieu est un journaliste autodidacte et l’un de nos principaux rédacteurs. Naviguant entre les news généralistes et les contenus plus décalés, sa plume s’efforce d’innover dans la forme sans jamais sacrifier le fond. Au-delà de l’actualité, son travail s’intéresse autant à l’histoire qu’aux questions environnementales et témoigne d’une certaine sensibilité à la cause animale.