Dévastée par la perte de son chien adoré, une Américaine a décidé de le faire cloner. Elle admet aujourd’hui ne pas être fière de cette décision «folle».
Vanessa Johnson, une Américaine de 48 ans, n’a pas hésité à débourser 50 000 dollars (environ 43 100 euros) pour cloner son chien mort. Elle a adopté son nouveau chiot en novembre 2025.
Dans une interview accordée au magazine People, elle revient sur cette expérience qui lui a laissé un sentiment mitigé.
Un deuil difficile
Il y a plus de dix ans, la femme appris qu’une famille californienne cherchait à se séparer de son Shih Tzu baptisé Oliver. Elle a décidé de l’adopter après avoir eu un véritable coup de foudre. Malheureusement, son toutou bien-aimé est décédé dans ses bras en décembre 2024 après deux ans de lutte contre un cancer agressif.
« Oliver était tout pour moi. Je suis célibataire depuis très longtemps, alors il était ma priorité », raconte la propriétaire de l’animal.
Cette dernière admet avoir «failli se ruiner» après le diagnostic, dépensant près de 60 000 dollars (environ 51 745 euros) en traitements dans une tentative désespérée de le sauver.
Crédit Photo : Vanessa Johnson
Vanessa a sombré dans la dépression après la mort de sa boule de poils. À l’époque, elle était incapable de travailler, de manger et de dormir car elle était submergée par le chagrin.
« Ce n’était pas qu’un animal de compagnie, c’était mon compagnon, mon enfant, ma raison d’être. Il donnait un sens à ma vie. Il m’aimait, et je l’aimais », confie-t-elle à nos confrères.
Elle regrette d’avoir fait cloner son chien
En cherchant des ressources sur le deuil animalier sur Internet, la quadragénaire a découvert un domaine inattendu : le clonage animal.
« À ce moment-là, l’idée de faire vivre une partie d’Olivier a été comme une bouée de sauvetage. Le clonage m’a redonné espoir, il m’a donné quelque chose à quoi me raccrocher alors que j’avais l’impression de me noyer », se souvient Vanessa.
C’est dans ce contexte qu’elle a décidé d’entamer un processus de clonage auprès de la société Viagen. Pour financer cette opération, Vanessa a cumulé les emplois, reçu l’aide de ses proches et lancé une cagnotte en ligne.
Crédit Photo : Vanessa Johnson
Aujourd’hui, cette Américaine éprouve des remords.
« Si j'avais attendu et fait mon deuil correctement, je n'aurais absolument pas pris cette décision (…) Je serais allée dans un refuge et j'aurais adopté un chien plus âgé qui avait besoin d'un foyer, comme je l'ai toujours fait et comme je le crois », explique-t-elle.
Avant d’ajouter :
« Je pense que ce que j'ai fait est insensé, complètement surréaliste. Mais le deuil vous fait faire des choses étranges, et à ce moment-là, je ne réfléchissais pas clairement, et personne n'a pu me faire changer d’avis (…) J'ai pris cette décision sous le coup d'un profond chagrin, alors que je ne réfléchissais pas clairement. Je n'en suis pas fière, mais je suis humaine, après tout ».
Les internautes ne comprennent pas sa décision
Le 24 novembre 2025, Vanessa a fait le voyage jusqu'à Rochester, dans l'État de New York, pour ramener chez elle son nouveau chiot, Ollie. Cependant, elle a été submergée par un flot d'émotions inattendues.
« D'un côté, c'était merveilleux de voir ce nouveau chiot qui ressemble trait pour trait à mon précédent compagnon, mais de l'autre, cela m'a aussi rendue triste et mon Oliver me manquait beaucoup », confie-t-elle.
Crédit Photo : Vanessa Johnson
Toute cette aventure a été éprouvante pour elle et, en plus de faire face à son deuil, elle a également dû affronter une vague de critiques en ligne.
De nombreux internautes se sont demandés pourquoi elle avait choisi de dépenser des dizaines de milliers de dollars pour cloner un animal alors que tant d'animaux de compagnie ont besoin d'un foyer.
« Je comprends parfaitement ces critiques et, honnêtement, je les partage », déclare-t-elle, ajoutant qu'elle espère que le clonage d'animaux de compagnie ne deviendra pas une pratique courante.
Crédit Photo : Vanessa Johnson
