Un zoo allemand n’a pas hésité à tuer une dizaine de singes en bonne santé par manque de place. Les dépouilles ont ensuite servi de nourriture aux… fauves.
Le zoo de Nuremberg (Allemagne) est au cœur d’une polémique. Mardi 29 juillet, le parc animalier a indiqué avoir abattu douze babouins en bonne santé.
L’établissement a pris cette décision car les enclos des primates étaient surpeuplés. Dans le passé, l’institution avait essayé de trouver des solutions, comme limiter la reproduction, sans succès.
« La réduction de la taille du groupe était inévitable, car les 43 animaux du groupe dépassaient largement les 25 pour lesquels l'enclos des babouins du zoo est conçu », explique le zoo sur site web.
Crédit Photo : Zoo de Nuremberg / Tom Burger
La direction a annoncé son intention de tuer les singes en février dernier.
« Nous avons conscience que cette décision irrite, afflige et met en colère beaucoup de gens ». (Direction du zoo de Nuremberg)
Selon le biologiste en chef du zoo, Jörg Beckmann, les animaux ont été « abattus par balles, conformément aux normes de protection des animaux ».
Les dépouilles des singes servent de nourriture aux fauves
En début de semaine, le jardin zoologique allemand a une nouvelle fois fait parler de lui. La raison ? Six des singes abattus ont été utilisés pour nourrir des lions, des tigres, des loups ou encore des martres à gorge jaune.
À noter que les mains et les pieds des babouins ont été retirés avant de servir de nourriture aux fauves. Une mesure visant à ne pas choquer les visiteurs. Les têtes, quant à elles, serviront à la recherche scientifique.
Crédit Photo : Zoo de Nuremberg / Tom Burger
Parmi les dépouilles restantes, quatre d’entre elles vont être transférées dans des musées, tandis que deux autres feront l’objet d’une autopsie.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’abattage des singes a provoqué la colère des associations de défense des animaux. Deux ONG, Pro Wildlife et la Société allemande pour le droit de la protection des animaux, ont porté plainte contre la direction du zoo.
Crédit Photo : AP
Elles expliquent que l’établissement « a mis son projet à exécution ». Le hic ? D’après elles, « d’autres institutions zoologiques étaient prêtes à accueillir les babouins ».
Depuis lundi 4 août, des militants ont élu domicile près du zoo pour protester.