Antoine Alléno avait seulement 24 ans.
Antoine Alléno, fils du chef étoilé Yannick Alléno, a mortellement été percuté par un chauffard dans la nuit du dimanche 8 mai.
Le monde de la gastronomie est en deuil. C'est dans la nuit du dimanche 8 mai au lundi 9 mai que ce bien triste accident a eu lieu. Le fils du chef multi-étoilé, Yannick Alléno, est décédé après avoir été percuté par une voiture à Paris. Antoine Alléno a été retrouvé dans le 7e arrondissement de la capitale où il conduisait son scooter avant d'être mortellement fauché par un véhicule volé. La passagère derrière lui et le chauffeur d'un VTC (qui a également été pris dans le carambolage) ont tous les deux été transportés à l'hôpital et leur pronostic vital n'est pas engagé.
C'est tout près du pont de l'Alma que ce tragique accident s'est produit. Alors qu'il attendait sur son scooter à un feu rouge, Antoine Alléno a été percuté par un homme qui venait de voler une voiture de luxe après avoir présenté un faux ticket au service de voiturier d'un restaurant de la capitale. Voulant fuir la ville à toute vitesse, le suspect a fauché le scooter du fils de Yannick Alléno, qui serait mort sur place selon les informations du Figaro. Sa passagère et le chauffeur de VTC souffrent eux de «multiples contusions».
Le suspect a ensuite tenté de fuir à pied mais a été interpellé un peu plus loin par un agent de la DSPAP (direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne) qui n'était d'ailleurs pas en service cette nuit-là. Selon les premières informations policières, le chauffard était «déjà recherché par les autorités pour une peine de prison à purger et pour conduite en état d'ivresse». Une source proche du dossier a indiqué qu'il «avait 1,30 g d'alcool dans le sang au moment de l'accident».
Une enquête a été ouverte et le STJA (service du traitement judiciaire des accidents) est en charge des investigations.
Antoine Alléno, une étoile montante de la cuisine gastronomique
Antoine Alléno collaborait sur plusieurs projets avec son père.
Antoine Alléno marchait dans les pas de son père, le chef multi-étoilé Yannick Alléno. À seulement 24 ans, ce jeune chef s'était lancé dans le monde de la gastronomie et avait un avenir plus que prometteur. Il avait déjà collaboré avec son père autour d'un hamburger «de luxe». Cette recette est toujours à la carte du restaurant L'Allénothèque, au cœur du projet «Burger Père & Fils par Alléno» dans le 7e arrondissement de la capitale.
Un concept voulant casser les codes de la street food pour les intégrer au monde de la cuisine gastronomique.
Yannick Alléno fonde une association en hommage à son fils
Transformer la colère en quelque chose d'utile. Suite à ce drame, le chef Yannick Alléno a lancé l'association Antoine Alléno, visant à aider les proches des jeunes de moins de 25 ans victimes d'accidents. "Ces jeunes de moins de 25 ans victimes d'un chauffard, c'est cinq Bataclan par an. Ça suffit !". Pour ce papa endeuillé, le suivi des proches des victimes n'est pas suffisant. "L'assistance apportée aux familles des victimes, l'accompagnement psychologique, l'indemnisation, la prise en charge des frais de justice… doivent être mis en place pour tous les proches de ces jeunes décimés par la faute d'un meurtrier de la route."
À travers son association, Yannick Alléno souhaite donc aider tous ceux qui le demandent concernant toutes les démarches administratives et judiciaires. Mais aussi pour celles et ceux qui nécessitent un suivi psychologique. Il se sert de son expérience pour venir en aide à toutes les personnes qui traversent une épreuve similaire. "La fiancée de mon fils n'a pas pu rester dans l'appartement qu'ils occupaient ensemble. Elle était encore étudiante et c'est lui qui payait le loyer Si nous n'avions pas été là, elle se serait retrouvée à la rue. Ils sont nombreux dans ce cas lors d'un décès si soudain", explique le chef multi-étoilé.
Mais Yannick Alléno compte aller plus loin dans sa démarche avec l'association Antoine Alléno. Il voudrait faire évoluer la loi afin que les "conducteurs coupables d'accidents mortels paient plus durement les conséquences". Il n'accepte pas que "ce qui est arrivé à Antoine soit un homicide involontaire. Cela ne peut pas s'appeler comme ça… Ces gens doivent répondre d'actes volontaires, la loi doit changer".
Un an après, le combat continue et ne fait que commencer…